
Comment choisir sa veste de protection imperméable ?
Table des matières
Comment choisir sa veste de protection imperméable ?
Que vous soyez randonneur, grimpeur ou simplement à la recherche d'une protection quotidienne, la veste imperméable est essentielle. Mais face aux nombreuses technologies, comment s'y retrouver ? Votre choix doit se baser sur votre activité et les conditions que vous rencontrez.
La veste imperméable est un élément indispensable dans la panoplie qu’elle soit celle du randonneur passionné, du grimpeur assidu ou de l’alpiniste engagé, mais elle est également nécessaire pour tous au quotidien.
C’est la première protection contre les éléments extérieurs que sont la pluie, le vent, la neige, mais avec des caractéristiques (traitement DWR, couches…) et des technicités (membranes, respirabilités…) différentes, il est souvent difficile de s’y retrouver, voici un petit article pour aider aux choix du bon produit correspondant au mieux à chaque activité.
1. Les types de construction (couches)
La construction de la veste détermine sa robustesse, son poids et son encombrement.
La veste 2 couches
Dans le cas d’une veste deux couches, la membrane imperméable et respirante est solidaire du tissu extérieur. La membrane étant apparente à l’intérieur de la veste, on la protège la plupart du temps avec un filet intérieur. Ces vestes sont généralement équipées pour des usages comme la randonné, elles sont souvent robustes et polyvalente.
La veste 2,5 couches
Ces vestes sont plus techniques et plus légères. Une fine protection est contrecollée sur la membrane. Ces dernières sont légères, compressibles et très respirantes. Leur tissu plus souple, leur légèreté et leur respirabilité les orientent vers un usage randonnée en fond de sac, course à pied et toute activité intense.
La veste 3 couches
Ces vestes sont les plus techniques. En plus de proposer une excellente imperméabilité et respirabilité, elles sont adaptées aux éléments extérieurs avec des tissus plus épais, offrant ainsi une grande résistance à l’abrasion (en cas de contact avec les sacs à dos ou bien les rochers par exemple).
La membrane est coincée entre deux couches de tissus. Ces vestes seront parfaites pour l’alpinisme, le ski, la cascade de glace, ou pour tout autre usage dans des environnements exigeants.
Quand on parle de veste technique, deux caractéristiques reviennent systématiquement : l’imperméabilité et la respirabilité. Souvent associées, elles répondent pourtant à des besoins différents mais complémentaires. L’imperméabilité garantit que l’eau ne pénètre pas à travers le tissu, même sous une pluie battante ou une forte pression. La respirabilité, elle, permet à la vapeur d’eau produite par la transpiration de s’évacuer, évitant ainsi l’effet de condensation à l’intérieur de la veste. C’est l’équilibre entre ces deux propriétés qui assure un confort optimal : rester au sec de l’extérieur comme de l’intérieur.
.webp)
2. Les caractéristiques techniques clés
Deux propriétés sont indissociables sur une veste technique :
Imperméabilité
L’unité de mesure normée la plus utilisée par les marques est appelée le Schmerber, Charles Edouard Schmerber étant son inventeur. Pour parvenir à déduire le niveau d’imperméabilité d’un textile, l’expérience consiste à placer un échantillon à plat sur lequel on vient poser une colonne remplie progressivement d’eau. Plus la quantité d’eau est importante, plus la pression exercée est élevée (exprimée en pascals ou bar), le résultat final est obtenu à partir du moment où la membrane commence à être traversée par l’eau.
Avoir une membrane imperméable à 20 000 Schmerber, le minimum pour garantir une imperméabilité totale, signifie qu’avant que celle-ci ne soit pénétrée par l’eau, il a fallu remplir la colonne jusqu’à une hauteur de 20 000 millimètres (1 Schmerber = 1 mm).
La membrane se situant derrière le tissu en contact avec l’eau, ce dernier subit un traitement DWR qui empêche l’eau d’imbiber le tissu, c’est la gouttelette d’eau que l’on voit rouler sur le tissu. Ce traitement peut être régénéré chez soi grâce au produit Nikwax.
Respirabilité
Cette deuxième caractéristique, essentielle à toute pratique sportive, peut s’exprimer en MVTR ou RET. Pour calculer le MVTR, le test consiste à vérifier la quantité de vapeur d’eau (en grammes) que laisse passer un tissu au m² sur une période de 24h. La plupart du temps cette donnée fait suite aux Schmerber (sur les étiquettes), on trouve donc souvent : imperméabilité = 20 000 Schmerber / respirabilité = MVTR 20 000.
La RET (Résistance Evaporative Thermique) est l’unité de mesure choisie par Gore-Tex® entre autres. Le test consiste à mettre la membrane directement au contact d’un procédé permettant à l’eau de passer d’un état liquide à un état gazeux en étant chauffée, la notation se faisant sur une échelle de 0 à 30. Plus le tissu s’approche d’un RET 0 plus il est respirant et à l’inverse plus il s’approche de 30, moins il l’est.
En résumé, l’imperméabilité et la respirabilité ne s’opposent pas mais se complètent pour garantir le confort d’une veste technique. La première protège des agressions extérieures en empêchant l’eau de pénétrer, tandis que la seconde régule l’humidité interne en laissant s’échapper la transpiration. Choisir une veste performante, c’est donc trouver le juste équilibre entre ces deux caractéristiques, en fonction de son activité, de son intensité et des conditions météorologiques rencontrées.
Conseil : L'équilibre entre imperméabilité et respirabilité garantit votre confort (rester au sec de l'extérieur comme de l'intérieur). N'oubliez pas le traitement DWR (Déperlant Durable) sur le tissu extérieur, qui empêche l'eau d'imbiber la matière.
.webp)
2. Les membranes
Ces technologies forment la couche imper-respirante au cœur de votre veste :
L’incontournable Gore-Tex®
Le Gore-Tex® est sans doute la membrane imper-respirante la plus connue dans l’univers outdoor. Développée dans les années 1970, elle repose sur une fine pellicule de PTFE expansé (polytétrafluoroéthylène, aussi appelé téflon), dont la structure microporeuse est la clé de son efficacité. Chaque pore est environ 20 000 fois plus petit qu’une goutte d’eau, ce qui empêche la pluie de pénétrer, mais 700 fois plus grand qu’une molécule de vapeur d’eau, permettant ainsi à la transpiration de s’évacuer.
Au fil du temps, Gore-Tex® a décliné sa technologie en plusieurs versions adaptées aux usages :
- Gore-Tex® classique : polyvalent, adapté à la randonnée et aux activités de plein air.
- Gore-Tex® Pro : plus robuste et respirant, pensé pour l’alpinisme et les conditions extrêmes.
- Gore-Tex® Active : ultraléger et très respirant, idéal pour les activités intenses comme le trail ou le ski de rando.
- Gore-Tex® Paclite : compressible et léger, conçu pour être facilement transporté.
Aujourd’hui, la marque met aussi l’accent sur l’écoconception, en réduisant l’utilisation de PFC (substances perfluorées) dans ses traitements déperlants et en travaillant sur des membranes plus respectueuses de l’environnement.
Les alternatives
Le Pertex
Le Pertex est une marque britannique spécialisée dans les tissus techniques légers et performants. Pertex n’est pas une membrane en soi mais plutôt une gamme de textiles conçus pour être résistants, respirants et souvent associés à des isolants (duvet, fibres synthétiques). L’accent est mis sur la légèreté, la compressibilité et la durabilité.
Parmi les technologies les plus répandues, on trouve :
- Pertex Quantum : tissu ultraléger et coupe-vent, souvent utilisé comme enveloppe pour les doudounes et sacs de couchage.
- Pertex Quantum Pro : version renforcée avec traitement déperlant durable (DWR) pour une meilleure résistance à l’humidité.
- Pertex Shield : tissu imperméable et respirant, qui associe une membrane protectrice à un textile souple et léger.
- Pertex Shield Pro : variante plus technique avec une meilleure respirabilité, destinée aux activités intenses en conditions difficiles.
Pertex se distingue donc par sa polyvalence : certains tissus sont utilisés comme couche extérieure imperméable, d’autres comme enveloppe coupe-vent et respirante. C’est une alternative appréciée par de nombreuses marques qui cherchent un bon compromis entre protection et légèreté, notamment pour les vêtements compacts destinés au trek, au trail ou à l’alpinisme.
Le Dryedge
Le Dryedge est une membrane développée par la marque française Millet, spécialisée dans l’équipement de montagne. Comme les autres membranes imper-respirantes, elle a pour objectif de protéger contre la pluie et la neige tout en permettant à la transpiration de s’évacuer.
Les caractéristiques principales de Dryedge :
- Imperméabilité : souvent autour de 10 000 à 20 000 mm Schmerber, ce qui la rend adaptée aux conditions de pluie soutenue et aux activités de montagne.
- Respirabilité : mesurée entre 10 000 et 20 000 g/m²/24h, pour limiter l’accumulation de condensation à l’intérieur.
- Construction : disponible en 2 couches, 2,5 couches ou 3 couches, selon le niveau de robustesse et la légèreté recherchée.
- Polyvalence : utilisée sur les vestes, pantalons et gants de la gamme Millet, avec des déclinaisons pensées pour l’alpinisme, le ski de randonnée, ou la randonnée engagée.
L’atout de Dryedge, par rapport à des membranes comme Gore-Tex, est qu’elle offre un bon rapport performance/prix. Elle permet d’équiper les pratiquants exigeants sans atteindre les tarifs des membranes les plus haut de gamme, tout en garantissant une fiabilité solide pour la majorité des usages en montagne.
Pour finaliser le choix d’une veste imperméable, d’autres éléments sont à prendre en compte, outre la performance d’imperméabilité ou de respirabilité, il faut considérer les points ci-dessous :
- Ai-je besoin de porter un casque sous ma capuche ?
- Vais-je pratiquer une activité intense, par conditions tempérées, si oui pensez aux zips d’aérations.
- Vais-je utiliser la veste avec un harnais ou avec des gants, dans ce cas privilégiez une veste avec double zip et poches hautes pour ne pas gêner l’usage du harnais.
- Pour skier, une jupe pare-neige peut être un plus.
- Vérifier la présence de cordons de serrage, poches, bas de veste, capuche pour s’isoler complètement.